· Les ateliers de théâtre
Créations pour comédiens amateurs
La Cité Théâtre propose des ateliers de création théâtrale ouverts aux amateur·e·s de tout niveau.
Pour toute inscription, merci de nous retourner le formulaire rempli à contact@lacitetheatre.org à partir du jeudi 4 juillet 2024 à 10h
* Premier·e arrivé·e, premier·e inscrit·e ! Les dossiers d'inscriptions sont validés par ordre d'arrivée et dans la limite des places disponibles.
Saison 2024-2025
Infos pratiques
Les ateliers sont ouverts à tous et toutes à partir de 16 ans.
Les projets de créations
399 secondes, de Fabrice Melquiot
Lundis, de 19h à 21h30 – 16 places
Mise en scène : Zélie Thomas
“399 secondes” de Fabrice Melquiot, fait partie de ces textes extraordinaires que l’on redécouvre différemment à chaque lecture. C’est une pièce contemporaine inspirée des grandes épopées littéraires qui forgent un imaginaire collectif sans qu’on en ait forcément conscience. Melquiot emprunte ainsi aux Métamorphoses d’Ovide les grands complexes de l’Homme, notamment sa vanité, mais aussi la beauté que le conflit peut provoquer en puisant dans l’Illiade d’Homère. Si ces deux auteurs sont capables de prouesses narratives, Melquiot récupère avec brio les enjeux qui façonnent les caractères de leurs personnages. Il confronte dans une fable difficilement temporalisée les morts et les vivants, les divorcés et les amants, et les entremêle, à Oslo, à Berlin, sur un cargo de nuit en partance vers l’Orient, pour enfin les réunir autour d’une éclipse totale de soleil à la durée emblématique de 399 secondes. Ainsi, cette pièce pour 16 comédiens regroupe petits monologues intérieurs et grands dialogues poétiques dans une atmosphère vaporeuse : Alcy des Ecumes, Faéton Citron Soft, Polly Blue Store... ces personnages portent en eux l’expression de la couleur et de la matière, de la vie la plus pure, pour parfois être au bord du gouffre émotionnel. L’amour partagé est une thématique récurrente chez ces héros, mais la solitude l’emporte parfois, amenant même au crime, comme lorsque Danaé de Gravida assassine de plusieurs coups de couteaux Artème Alalune alors que celle-ci tentait d’empêcher le vol de son vélo. Artème continue pourtant d’exister, de nous parler, même après sa mort, simplement dans un autre temps, un autre lieu appelé “Pays des Ombres”. Le projet global de cet atelier amateur serait de partager ensemble notre imaginaire vis à vis des récits que l’on a pu se raconter, notamment les histoires de Dieux et de Déesses. Dans un premier temps de travail à la table, il sera nécessaire d’approfondir les recherches sur l’étymologie des noms, et d’orchestrer des liens clairs entre tous les protagonistes, en cherchant des informations dans les récits mythologiques. J’ai déjà amorcé ce travail de mon côté, et je voudrais que les amateurs aient pour défi de rendre visible au plateau ce qui est écrit comme de simples traits de caractères dans les récits gréco-romains. Dans un second temps, au plateau, je voudrais que l’on s’amuse de ces rapports de force. Que rien ne soit grave, mais que tout soit important. J’aimerais créer des conditions de travail propices à la confiance, et au plaisir de jouer ensemble. Que l’on puisse se toucher simplement sans se sentir menacé, que l’on joue à redevenir des enfants, à reconvoquer de la simplicité dans ce qui ne l’est pas forcément. Explorer l’imaginaire de la cachette, de l’endroit où l’on se sent bien, de la chambre que l’on accepte de montrer aux autres, mais aussi de la grandeur. Nous avons tous joué à être des rois, des reines, de grands méchants ou de petites créatures, et il est encore possible de faire remonter ces moments à la surface. Ce sera d’autant plus amusant si le destin de ces personnages rencontre le divin, la catastrophe et le tragique. Comment le plus grand des dictateurs réagira-t-il si on lui dérobe son doudou ? Peut-on s’habiller comme une princesse quand on a été violée ? Toutes ces problématiques actuelles se croisent, et finiront aussi par disparaître quand l’éclipse sera terminée, comme tous le chantent à la dernière page : “Nous ne sommes plus des enfants, pas des hommes, ni des femmes, absents, nous traversons l’exil en chantant.”
Plus vite que la lumière, de Rasmus Lindberg
Mardis, de 18h à 20h30 – 16 places
Mise en scène : Zoé Belloche
Dans la petite ville de Selåker en Suède, un chat tombe du haut d’un immeuble et tente de nous expliquer la théorie de la relativité. Les habitants eux, sont comme bloqués. Ils sont dans ce moment de trouble, qui précède l’action, celui de prendre des décisions. Que faire : Partir, rester, commander un thé ou un café, tuer son mari avec un couteau de cuisine ou le ranger ? Parfois il faut même encore choisir entre laisser couler la vie et s’en remettre au hasard, ou se mettre en action et créer soit même toutes les étapes de notre vie : dans tous les cas, ce qui nous attend est inconnu. Les personnages attendent le bon choix, pour commencer à vivre, jusqu’à ce que finalement, ce soit ça leur vie. Plus vite que la lumière, est une pièce écrite pour 20 personnages, qui peuvent être joués par 16 comédien.nes. Paradoxalement à l’inertie des personnages, elle est constituée de scènes rapides et courtes. Les trajectoires de vie se croisent, mais aussi les espaces spatio-temporels qui se fondent les uns dans les autres. La langue de Rasmus Lindberg joue des onomatopées, de la répétition, qui mêlés au rythme et à la construction du récit, créé beaucoup d’humour et met en lumière l’absurdité de ces moments de vie, sans pour autant leur faire perdre leur importance et ce qu’ils ont de touchant. J’ai envie d’amener les comédiens amateurs à travailler avec moi sur l’ennui. Je pense que l’ennui n’est pas mou, c’est un état de vie en lui-même très intéressant. Il peut être un frein mais aussi vecteur d’action. Il est pour moi l’état profond des personnages de cette pièce, qui ont tous leur manière de l’exprimer, de vivre avec, ou lutter contre, et paradoxalement avec beaucoup d’humour et d’énergie. J’ai envie de prendre le temps de créer avec les comédiens amateurs, un univers commun autour du texte. Jusqu’en décembre, à la distribution du spectacle, je veux que nous explorions le texte ensemble, travailler dans des distributions changeantes sur les scènes, et leur demander un travail de création de « mini-spectacles », sur 3 séances, afin que nous rentrions ensemble dans ce nouvel espace-temps qui est trouble et paradoxale. A partir de janvier, une fois l’univers trouvé et la mise en espace dessinée, je veux permettre aux amateurs de réellement travailler le jeu. J’ai choisi à dessein, un texte avec une dramaturgie relativement simple, afin de pouvoir me concentrer sur la direction d’acteurs. Ce texte offre une grande place d’interprétation pour eux, tout en étant très exigeant dans sa langue par son rythme et ses symétries. Les personnages ont chacun leur idée fixe, mais d’une certaine manière ils n’ont pas de personnalité, c’est aux comédiens de la construire et de s’y amuser. Le texte offre également une pluralité de rapports et d’adresses différentes, les temps étant brouillés, celui de la représentation également. Il y a beaucoup à chercher où ils pourront jouer entre eux, seuls, ou avec le public. Le texte n’étant pas trop long, je veux qu’ils aient le temps de plateau nécessaire, afin qu’en plus de créer un spectacle ensemble, ils aient l’espace d’explorer les possibilités de jeu.
Toutes les cinq minutes, de Linda McLean
Mardis, de 20h30 à 23h – 16 places
Mise en scène : Lisa-Marion McGlue
Toutes les cinq minutes est l’histoire d’un homme incapable de rester dans la réalité plus de 5 minutes. Mo sort de 17 ans de prison. On ne sait pas ce qu’il a fait. Juste qu’il n’est pas un terroriste et que ses proches ont tout fait pour le sortir de là. Il dîne avec sa femme et un couple d’amis pour la première fois depuis son incarcération. Mais certains bruits font écho à des souvenirs, vrais ou imaginaires, nés de la torture pendant son isolement. Une galerie de personnages s’immisce dans le salon : ses anciens geôliers, sa famille, son avocat, un pied ou encore l’un des trois petits cochons ne cessent de le hanter, même Dieu s’invite chez Mo. On pourrait croire que tout est noir dans ce drame, mais c’est aussi une fable qui parle d’amours ; qu’il soit passionnel, filial ou amical. Mo se raccroche comme il peut aux perches que lui tendent ses proches. Je suis tombée sur ce texte écrit en 2012 par Linda McLean, autrice écossaise, en arpentant les pièces anglophones traduites à la Maison Antoine Vitez. La première chose qui me frappe c’est cette liste ubuesque de 21 personnages. Certains sont lambdas, d’autres carrément inattendus. Le second choc des didascalies (l’extrait ci-dessus en comprend un passage en lettres capitales). Elles sont essentielles à la compréhension de la pièce car elles donnent des indications temporelles : si on se trouve dans le présent ou 17 avant, si l’on est dans la prison ou chez Mo... Il y en a tellement et ce qu’elles décrivent peut-être si cinématographique qu’on peut difficilement toutes les représenter. C’est justement ce qui rend la pièce intrigante. L’oscillement entre fiction et réalité apportent une grande liberté à la mise en scène et l’interprétation. Il est difficile de marquer ici tout ce que je trouve excitant dans ce texte. Ce que je peux dire, c’est que c’est un coup de cœur peu connu qui mérite d’être porté au plateau par un grand groupe d’acteur.ice.s. Je propose cette création à 16 acteur.ice.s pouvant incarner soit un des 5 rôles principaux soit plusieurs personnages secondaires et des didascalies (il est aussi possible que je choisisse de constituer un choeur pour le rôle de Mo). J’imagine démarrer comme à mon habitude sur des exercices qui fédèrent le groupe et travaillent en filigrane des outils de comédiens qui nous serviront particulièrement dans la mise en scène. Notamment, j’ai à cœur de tenter de libérer les imaginaires et amener les amateur.ice.s à faire des propositions singulières et assumées au travers de cette œuvre. Une première lecture du texte sera effectuée à la troisième séance pour permettre à tou.te.s de comprendre dans quelle pièce il.le.s s’engagent. Enfin, la distribution sera faîte pour les vacances de noël pour amorcer la mise en scène dès janvier. J’invite tous ceux et celles qui s’intéressent au théâtre In-Yer-Face, aux amateur.ice.s de Lewis Caroll, des inclassables, des drames sociaux et des trois petits cochons à découvrir cette pièce.
Le Colonel-Oiseau, de Hristo Boytchev
Mercredis, de 19h à 21h30 – 16 places
Mise en scène : Stéphane Fauvel
Un médecin est envoyé à la tête d’un hôpital psychiatrique installé dans un ancien monastère, isolé au fin fond d’une forêt balkanique, où une poignée de malades, abandonnés de tous, survit tant bien que mal. Une nuit, un parachutage d’aide humanitaire, destiné à la Bosnie en guerre, atterrit non loin par erreur. Revigoré par cet extraordinaire cadeau du ciel, un des pensionnaires, ancien colonel de l’armée, prend alors les affaires en main. Il deviendra le colonel oiseau. Cette petite bande d’aliénés décide alors de s’évader vers le bonheur, le confort, la paix intérieure aussi bien qu’extérieure, la richesse, bref de se mettre en route vers l’Europe occidentale tel un Eldorado en traitant d’égal à égal avec ses institutions après avoir transformé le monastère-hôpital en État-nation. Pour entrer en contact avec les Européens, le meilleur moyen est de capturer les oiseaux migrateurs... Hristo Boytchev auteur Bulgare à écrit 2 fois la même pièce avec des personnages différents. Le colonel-oiseau avec 6 hommes et 1 femme et Le colonel et Les oiseaux avec 7 femmes et 1 homme Ce qui donne la possibilité de faire un montage mixte avec un doublement de personnages. D’ailleurs la pièce est souvent montée comme ça. Le Colonel Oiseau est un poème théâtral d'une immense humanité qui traite de la folie, elle parle de rêve, de démesure, de solidarité et de la condition des dépossédés de la Terre. La pièce Le Colonel oiseau acquiesce. Elle dit oui, oui, oui, les fous inventent, créent, façonnent la réalité avec une étonnante liberté. Ils jonglent, ils délirent, ils débordent et nous font rire. Mais leur plus grande folie, c ’est encore, selon l’auteur de la pièce Hristo Boytchev, celle de se fabriquer un monde, désireux qu’ils sont d’appartenir à une communauté qui se respecte. Je souhaite avec ce texte travailler avec les comédiens sur le clown, la naïveté, l'enfance, le rêve, la bêtise, la tendresse, le pathétique.... Le désire fou. Tous ces thèmes qui me traverse depuis toujours.
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· La Cité en Mai 2024 en images
© Alban Van Wassenhove